Wentzwiller

Wentzwiller, Commune et paroisse St Martin

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Situé sur la frange orientale du Sundgau, à l’écart des grands axes de circulation, le paisible village de Wentzwiller se cache dans l’étroit vallon boisé de « l’Altenbach » appelé également le Münchenbach.

Niché dans une cuvette seulement ouverte vers l’est, c’est-à-dire vers Buschwiller, le village est flanqué au nord, au sud et à l’ouest, des dernières collines jurassiennes.

Wentzwiller se situe à 3 Km de la frontière suisse et à 10 Km de la frontière allemande.

Le village est mentionné pour la première fois en 1144 dans la confirmation, par le pape Lucien II, des possessions du prieuré de Michelbach-le-Haut sous le nom de «Werneswire ». Cependant, il est quasiment acquis que Wentzwiller est une création franque (fin VIème ou VIIème siècle). L’origine du nom serait à rechercher dans le radical «Winne» qui signifiait pâturage… Pour d’autres, le suffixe willer (dérivant du mot latin «villare» qui signifie le «domaine rural»), ajouté au nom d’un aristocrate franc évoque la civilisation mi- germanique, mi- romaine. Ainsi, Wentzwiller aurait été la propriété d’un certain Wend ou Wendo.

Au moyen âge, le village faisait partie du comté de Ferrette, puis il passa, à partir de 1324, aux Habsbourg. Le village est alors tenu en fief par la famille de petite noblesse de Wentzweiler, plus tard par les Truchsess de Rheinfelden au XVIème siècle, et enfin aux seigneurs de Rotberg jusqu’à la Révolution de 1789.

Les gens de Wentzwiller sont surnommés les « Deckel drüber » (couvercle par-dessus) ou plus couramment les «Heïla» (les hiboux).

Son patrimoine, pour ne citer que les plus importants :

  • L’église avec son clocher à colombages dédiée à Saint-Martin est unique dans la région. Ce sanctuaire a pris place sur une terrasse située au centre du village. La date de sa construction n’est pas connue avec certitude, probablement entre 1739 et 1747.

  • L’école, bâtiment imposant construit en 1913, abritant aujourd’hui 2 classes primaires et les classes de maternelle.

  • L’oratoire <Aux trois Vierges>, situé à la limite des bans de Folgensbourg et Hagenthal.

Le blason de Wentzwiller    wentzwiller7

« D’or à la fasce de sable posée sur crampon en pal de gueules ». Ces armoiries ont été adoptées en 1978 et combinent l'ancien emblème de Wentzwiller « d’argent à un crampon en pal de sable posé en chef, accompagné en point de deux lettres W et W de même » avec le blason des sires de Rotberg <d’or à la fasce de sable »

La tombe des Trois Vierges dans la clairière

 

Au centre de Wentzwiller se trouve un panneau indiquant l’oratoire «Aux trois vierges ». Le Sanctuaire est situé dans une clairière idyllique dans la forêt entre Wentzwiller, Hagenthal et Folgensbourg. En ce lieu reposent trois vierges auteurs de miracles à l’ombre de quatre tilleuls. L’origine de ces femmes reste mystérieuse, d’après la légende elles auraient vécu ici, solitaires et pieuses, et auraient prodigué des bienfaits avant d’être tuées par des inconnus. Les habitants du village les enterrèrent sur le lieu de leur supplice qui devint ensuite un lieu de pèlerinage. Il est rapporté que des personnes paralysées ou souffrant des dents y trouvèrent de l’aide. Dans le village les trois vierges sont aussi associées à trois des disciples de sainte Ursule, Einbeth, Wilbeth et Worbeth vénérées en l’église St Pierre le vieux de Strasbourg.
Au 19ème siècle le prêtre de Wentzwiller voulut étouffer la légende. Il fit ouvrir les tombes et trouva à sa grande surprise trois squelettes qu’il fit transporter au cimetière. Après la cérémonie, il se serait mis à tomber une pluie diluvienne qui n’aurait cessé que lorsque les trois ermites eurent retrouvé leur place dans la forêt.

 

En 1998 fut inauguré et béni le chemin de croix <Aux trois Vierges> qui relie le village au petit sanctuaire. Long d’environ deux kilomètres il traverse champs, prairies et vergers avant de s’enfoncer au cœur d’une belle forêt de hêtres et de chênes pour aboutir dans la petite clairière abritant les trois tombes.
 

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Nos Saints Patrons

Saint Martin de Tours, Evêque décédé en 397 (ci-dessous statue du Saint en l’église de Wentzwiller)

Il est né en Pannonie, l'actuelle Hongrie, sur les frontières de l'empire romain où son père était en garnison. A 15 ans, il est soldat car la loi romaine obligeait les fils de soldats à s'enrôler dans l'armée.

Il est muté en Gaule et c'est là, qu'à Amiens, il rencontre le pauvre grelottant à qui il donne la moitié de son manteau et dont il apprend durant la nuit que c'est le Christ qui lui a fait cette demande.

Il hésitait à devenir chrétien, il s'y décide enfin. Il quitte l'armée pour rejoindre saint Hilaire à Poitiers. Avec lui, il fonde le premier monastère des Gaules, à Ligugé, en Poitou.

C'est là qu'il sera enlevé par les habitants de Tours qui en font leur évêque. Mais l'ancien soldat devenu chrétien ne s'enfermera pas dans sa cité. Il évangélisera parcourant les campagnes jusqu'à sa mort.

Moine-évêque missionnaire, Apôtre de la Gaule, Saint Martin est le premier saint à être vénéré sans avoir subi le martyre. Ses dernières paroles adressées à Dieu: "Seigneur, en voilà assez de batailles que j'ai livrées pour toi. Je voudrais mon congé. Mais si tu veux que je serve encore sous ton étendard, j'oublierai mon grand âge."

Ordonné prêtre puis évêque de Tours, il donna l’exemple du bon pasteur, fonda d’autres monastères et des paroisses dans les campagnes et mourut à Candes en 397. Il fut mis au tombeau à Tours.

St Roch de Montpellier (ci-dessous statue du Saint en l’église de Wentzwiller)

Il naquit vers 1340 et il mourut à Voghera en Italie vers 1376/1379, seul fils d'un consul de la ville et d'une mère nommée Libère.

Orphelin très jeune, il fut confié à son oncle. Il étudia probablement la médecine car, pour soigner un bubon, il utilisait une lancette, instrument en usage chez les médecins de la ville (Montpellier possède depuis 1220 une école de médecine).

À sa majorité, il distribua tous ses biens aux pauvres et partit en pèlerinage pour Rome.

Il s’arrêta en plusieurs villes d'Italie atteintes par la peste et s’employa à servir les malades dans les hôpitaux. Rome étant attaquée du même mal, il s'y rendit, et s'y occupa de même pendant environ trois ans. À son retour, il s’arrêta à Plaisance, également en proie à l'épidémie.

Roch finit par attraper lui-même la maladie et il se retira dans une forêt près de Plaisance pour ne pas infecter les autres. Seul un chien vint le nourrir en lui apportant chaque jour un pain dérobé à la table de son maître. Ce dernier, intrigué par le manège de l'animal, le suivit en forêt et découvrit le saint blessé, qu'il put ainsi secourir. Saint Roch est généralement représenté avec son chien (Saint Roquet, d'où le terme de roquet pour désigner un chien).

Quand il revint dans sa patrie vers l'âge de trente ans, Roch était défiguré par les mortifications qu'il avait subies. À Milan, déchiré par une guerre civile, il fut pris pour un espion et jeté au cachot. Par humilité, il y demeura incognito et périt de misère vers 1378, ses concitoyens ne s'étant rendu compte que trop tard de leur méprise.

Saint Roch fut enterré avec dévotion à Voghera qui immédiatement après sa mort lui consacra une fête.

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